Février 2023. Vanou trépigne au garage. Cela fait plusieurs semaines que nous n’avons pas organisé de vraie virée. Le week-end s’annonce ensoleillé. Alors, pour finir les vacances scolaires en beauté, nous nous concertons pour choisir notre destination. Ce sera deux départements tout proches : Gers et Lot-et-Garonne. Nous embarquons le nécessaire pour trois jours de balade et laissons Vanou se dégourdir enfin les roues sur les routes.
Sommaire

Montréal-du-Gers
Visite du village
Après un peu plus d’une heure de route, nous faisons une première escale à Montréal-du-Gers, classé parmi les plus beaux villages de France.
Le temps frais, mais ensoleillé, est idéal pour une visite du village. Nous déambulons dans les rues presque désertes et contemplons la vue sur la campagne alentour.
Le village de Montréal-du-Gers offre un cadre paisible et pittoresque. Il est entouré de vignes et de collines verdoyantes et contourné par la rivière Auzoue. Fondé au XIIIe siècle sur la route des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, il était alors un centre commercial et politique stratégique.
L’architecture du village est typiquement médiévale, avec des rues étroites et sinueuses bordées de maisons en pierre à pans de bois et une place centrale à arcades. L’église St-Philippe-et-St-Jacques, imposant édifice gothique du XIIIe siècle, est visible de différents points du village.
Après la découverte des charmantes ruelles du village, nous arpentons le petit marché, installé sur la place principale tous les vendredis matin, qui propose volailles, fromages et autres produits locaux.




Pique-nique à l’étang de Gauge
Quoi, déjà l’heure de manger ? Nous stationnons à l’entrée du village, près de l’étang. Sur place, rien ne manque pour une pause agréable : grand parking, toilettes propres, robinets, préau pour s’abriter en cas de pluie. On y trouve aussi un barbecue pour les amateurs de grillades.
Nous prenons place sur une table de pique-nique pour le déjeuner. Les enfants ont bien entendu repérer l’aire de jeux et se dépêchent d’engloutir leur dessert pour aller s’y défouler.
Les lieux se prêtent parfaitement à une petite promenade digestive. Nous faisons le tour de l’étang en prenant le temps de lire les panneaux d’information. Ils nous apprennent que l’endroit est une ancienne base de loisirs et de baignade renaturée, c’est-à-dire dédiée au renouvellement de la biodiversité. Nous découvrons la faune et la flore du site, sous un soleil radieux, en arpentant les passerelles et en nous reposant sur le salon en bois.



Fourcès
L’après-midi, direction Fourcès, à quelques kilomètres. Dès nos premiers pas dans ce village pittoresque, nous tombons sous le charme de la quiétude qu’il dégage. Nous sommes seuls (mis à part trois promeneurs que nous n’arrivons pas à semer et qui surgissent dès que nous sortons notre appareil photo) et profitons de ce moment suspendu pour flâner nonchalamment.
Nous contemplons les reflets miroitants de l’église Saint-Laurent sur la rivière Auzoue. Gabriel et Alexandre scrutent les poissons qui s’agitent dans l’eau. Nous longeons le château de la fin du XVe siècle. Pour enfin découvrir la place centrale circulaire, ses arcades et ses platanes, nus à cette époque de l’année.



Nérac
La ville
Pour terminer la journée, nous décidons de poursuivre notre route vers le Lot-et-Garonne. Nous faisons halte à Nérac.
Cette charmante ville possède une riche histoire qui remonte à l’époque romaine. Détruite pendant les invasions barbares, elle a été reconstruite au Moyen-Âge et a prospéré grâce à sa position stratégique sur la Garonne. À partir du XVIe siècle, elle est devenue la résidence des rois de Navarre.
Lors de notre balade, nous découvrons les nombreux bâtiments historiques qui témoignent du riche passé de la ville. On peut citer notamment le château de Nérac, construit au XVIe siècle pour le roi Henri III de Navarre et transformé aujourd’hui en musée. Impossible aussi de rater l’imposante église Saint-Nicolas, aux somptueux vitraux.




La Baïse
Une étroite rue en pente nous interpelle. Nous l’empruntons et nous retrouvons sur les berges de la Baïse. Notre regard est alors happé par l’église Notre-Dame qui s’élève vers le ciel à l’horizon. Nous prenons le temps d’admirer les ponts qui enjambent la rivière et leurs reflets sur l’eau. À notre passage, une volée de pigeons quitte le toit d’une maison à colombages. Les garçons profitent de l’instant et chahutent dans les escaliers en pierre.
Notre visite de Nérac s’achève. Cette ville pleine de charme, avec ses rues pavées, ses ravissantes places et ses maisons en pierre, nous a offert une jolie balade. Si vous passez dans le coin, elle mérite vraiment le détour pour découvrir ses richesses architecturales et culturelles.


Nuit à Moncrabeau
Direction notre spot
La nuit tombe vite en cette période de l’année. Il est temps de trouver un spot pour la nuit. Coup d’œil au guide France Passion, dont nous avons justement reçu l’édition 2023 la semaine dernière. Ce guide recense plus de 2 000 agriculteurs et artisans qui accueillent les vans, fourgons ou camping-cars. Notre choix se porte sur la ferme de la Palombière située à Moncrabeau, un village tout proche.
Après avoir lancé l’itinéraire directement depuis l’application, nous laissons Vanou nous mener à bon port. Mais ça ne se passe pas comme prévu. Les coordonnées renseignées dans l’application nous conduisent à une mauvaise adresse. Nous décidons donc de suivre les indications qui figurent sur le guide et parvenons enfin à destination.
Soirée au top


L’accueil des propriétaires est très sympathique. Les enfants ont même la chance d’assister, et de participer, au repas des vaches et des veaux. Ils sont aux anges !
Le coucher de soleil sur la campagne lot-et-garonnaise nous émerveille. La journée a été longue et riche. Nous dînons rapidement avant d’aller nous blottir sous la couette, car la journée de demain nous réserve des surprises… Pas forcément celles que nous attendions !
Pour connaître toutes nos astuces pour trouver un spot pour la nuit lors de vos voyages en van, lisez notre article Où dormir en van : 9 astuces pour trouver un spot pour la nuit en France.

Galère au réveil
Le lever du jour nous subjugue autant que le coucher de soleil d’hier soir. La journée s’annonce belle ! Nous avalons notre petit-déjeuner, remercions nos hôtes et reprenons la route. Mais un bruit inhabituel nous alerte. Vanou ne semble pas en forme. Il manque de puissance et émet un souffle anormal à chaque accélération.
Loïc, le mécano de la tribu, soupçonne le turbo de faire des siennes. Il ménage Vanou et le mène en douceur jusqu’au village gersois de La Romieu. L’inquiétude nous gagne. Vanou est-il très malade ? Allons-nous pouvoir poursuivre notre week-end ?
La Romieu
Malgré nos déboires, nous ne nous laissons pas abattre. Nous profitons de notre halte pour visiter le village, lui aussi presque désert. Nous ne croisons que quelques habitants, une baguette sous le bras.
La Romieu est un village médiéval situé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il doit son nom au gascon « Roumiou » qui signifie Rome et désigne, par extension, les pèlerins.
L’architecture de La Romieu est dominée par l’imposante église collégiale Saint-Pierre construite au XIVe siècle. Nous sommes conquis par les maisons en pierre claire qui bordent les rues étroites et par la place centrale des arcades.
Tout en flânant, nous repérons les nombreux chats sculptés sur les façades. Les enfants s’amusent à les compter.



Le village des chats
Au Moyen-Âge, une famine frappe le village et force les habitants à manger leurs chats pour survivre. Les rats en profitent alors pour proliférer et ravager les récoltes.
Mais Angéline, une petite fille très attachée à ses animaux de compagnie, parvient à les cacher. Grâce à leurs portées successives, elle lâche des chats dans les rues, met fin au fléau infligé par les rats et sauve ainsi le village.
Les sculptures de chats de Maurice Serreau qui ornent les façades rappellent cette légende.
Condom
Notre visite terminée, nous nous concertons pour décider de la suite du week-end. Vu l’état de Vanou, nous convenons qu’il est plus sage de reprendre la direction de la maison. Nous nous arrêtons à Condom, à la base de loisirs de Gauge, pour pique-niquer. Et, bien entendu, se défouler à l’aire de jeux pour les enfants. Loïc en profite aussi pour ouvrir le capot et ausculter notre pauvre Vanou. Mais il n’observe aucun signe visible de défaillance.
Le retour est un calvaire pour Vanou. À mesure du trajet, il a de moins en moins de puissance. Les côtes du Gers sont un véritable supplice pour lui. Il arrive en haut des plus abruptes à 20 km/h à peine.
Une fois rentrés, Loïc s’attelle à un examen plus poussé et identifie le problème. Une durite de suralimentation est percée. Pas étonnant que le moteur peine autant. Il n’y a plus qu’à commander la pièce et à espérer que le turbo n’ait pas souffert. On croise les doigts ! Vous en saurez plus au prochain épisode…

Gers et Lot-et-Garonne : les tops et les flops du week-end
- + Des villages pittoresques où on s’est sentis seuls au monde
- + Un accueil topissime sur notre étape France Passion
- + De jolis moments en famille
- – Une panne sur Vanou
- – Un week-end écourté